Portrait d'un étudiant tutoré : le tutorat, rien à perdre !
https://u-news.testksup.univ-nantes.fr/medias/photo/imageonline-co-resizedimage_1616497021979-jpg
La première année d’études supérieures, tout est nouveau : cadre de travail, matières, format d’enseignement, autonomie, relation aux enseignants. Il y a de quoi être déstabilisé, a fortiori quand une épidémie s’en mêle… Heureusement, le tutorat est là, et pas seulement en première année ! Renfort académique pour les uns, soutien psychologique pour les autres : dans tous les cas, c’est un solide allié, un précieux filet de sécurité.
David est un étudiant américain de 44 ans. Arrivé en France en 2019, il s’est rapidement inscrit à l’université de Nantes pour apprendre le français. Depuis 1 an, il bénéficie du tutorat proposé par le Service Universitaire des Langues de l’Université de Nantes.
Maîtriser la langue pour être autonome
Son objectif ? Acquérir un niveau suffisant pour s’intégrer socialement mais aussi et surtout, pour décrocher un emploi qui lui permettra de construire son parcours professionnel, au-delà des jobs qu’il exerce en attendant. Aux Etats-Unis, David a été professeur pendant 14 ans, il voudrait poursuivre dans l’enseignement.
Une aide supplémentaire
" J’ai commencé le tutorat en février 2020, juste avant le confinement ! C’est l’enseignant qui m’en a parlé, à la fin d’un cours. J’ai tout de suite trouvé que c’était une bonne idée parce que je voyais bien que j’avais besoin d’entraînement supplémentaire pour structurer mes phrases, améliorer ma grammaire et enrichir mon vocabulaire ".Compte tenu des circonstances, les séances se déroulent à distance : 1 heure par semaine avec 4 autres étudiants pour revenir sur les règles grammaticales vues en cours, faire des exercices, des dictées. Une aide précieuse pour préparer les examens !
Adapté aux besoins de l’étudiant
Le semestre suivant, après une courte réunion entre David, son professeur et son tuteur, l’accompagnement évolue vers un format individuel, avec un nouveau tuteur.
Concrètement, chaque semaine, David reçoit une fiche thématique pour la séance à venir. Pour un sujet donné (un RDV chez le médecin, un entretien d’embauche…), il peut ainsi apprendre du vocabulaire, préparer des mises en situation pour pouvoir tenir une conversation. " La séance de tutorat se déroulait sous la forme d’un échange. Nous commencions à parler et le tuteur me corrigeait. On en profitait aussi pour revenir sur des points de cours avec des petits exercices : c’était très aidant ".Les autres étudiants ont continué à travailler la grammaire mais moi, j’avais plus particulièrement besoin de travailler l’oral, et dans un objectif professionnel. Le tutorat s’est adapté à mes besoins.
" Plus tu t’entraînes, mieux tu progresses "
En un an, David a bénéficié de deux formes de tutorat avec deux interlocuteurs différents, requis en fonction de ses besoins, " mais dans leur façon de travailler, il y avait la même prise en compte, le même respect, la même volonté de me faire progresser ". Depuis septembre 2019, l’étudiant étranger est passé d’un niveau débutant (A1) à un niveau intermédiaire (B2) et ne sait pas si cela aurait été possible sans le tutorat… Certes, il a encore beaucoup à apprendre mais il faisait des erreurs récurrentes qu’il ne fait plus, a amélioré sa prononciation, se fait mieux comprendre… " Le tutorat, c’est vraiment une bonne chose pour s’entrainer, réviser, enrichir son vocabulaire, travailler la grammaire. Plus tu pratiques, mieux tu progresses !!! You have nothing to loose ! ".
Série de portraits sur le tutorat
Rencontre
Un binôme d'étudiants tuteur et tutorée en Psychologie se retrouve en présence après des mois de séances d'accompagnement à distance. Ensemble, ils partagent leur expérience du tutorat.
Région
Avec le soutien financier de la Région des Pays de la Loire
Mis à jour le 19 juillet 2022.