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[VIDEO] Stanislas Pommeret - La transition énergétique : enjeux sociétaux et stratégiques

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  • Le 12 juin 2024
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La loi de 2015 sur la "transition énergétique pour une croissance verte" (TECV) a fixé comme objectif d’atteindre la "neutralité carbone" à l’horizon 2050, ce qui impose de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment les émissions de CO2. Il faudra donc réduire rapidement la consommation d’énergie dans, les deux principaux consommateurs d’énergie carbonée : le secteur du bâtiment et celui des transports secteurs. On s’attend donc à une augmentation importante mais très difficile à chiffrer de la consommation d’électricité. Le développement massif des usages électriques lié à la sortie des fossiles implique de s’assurer que le mix électrique pourra faire face demain aux besoins des consommateurs.



La loi de 2015 sur la "transition énergétique pour une croissance verte" (TECV) a fixé comme objectif d’atteindre la "neutralité carbone" à l’horizon 2050, ce qui impose de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment les émissions de CO2. Il faudra donc réduire rapidement la consommation d’énergie dans, les deux principaux consommateurs d’énergie carbonée : le secteur du bâtiment et celui des transports secteurs. Le secteur résidentiel-tertiaire (bâtiment pour l’essentiel) représente près de la moitié de la consommation d’énergie finale en France, celui des transports près du tiers, le secteur de l’industrie près du cinquième. Rappelons-nous aussi que les produits pétroliers raffinés comptent encore pour 44% de la consommation française d’énergie finale, contre 25% pour l’électricité, 19% pour le gaz naturel, 10% pour la biomasse, le bois et les déchets et 2% seulement pour le charbon. Notons que les pouvoirs publics encouragent le développement de la mobilité électrique et l’interdiction progressive du chauffage au gaz dans les nouvelles constructions, de sorte que les usages électriques sont appelés à se développer massivement d’autant que le recours accru au numérique accentue le phénomène. Ainsi la consommation d’énergie finale doit chuter mais la part de l’électricité dans cette consommation doit s’élever.

On s’attend donc à une augmentation importante mais très difficile à chiffrer de la consommation d’électricité. Le développement massif des usages électriques lié à la sortie des fossiles implique de s’assurer que le mix électrique pourra faire face demain aux besoins des consommateurs. Investir dans la production d’électricité, celle de nouveaux réacteurs nucléaires notamment, et développer les réseaux d’électricité pour absorber cette production croissante d’électricité nucléaire et renouvelable sont un défi majeur si l’on tient compte à la fois des besoins financiers nécessaires et des délais de mise en œuvre de ces investissements massifs. Nous devons maintenant accorder la plus grande attention à ce que nos innovations soient soutenables et que le taux de retour énergétique de nos installations énergétiques reste suffisamment élevé pour permettre à nos sociétés de contribuer aux objectifs de développement durable de l’ONU.


Stanislas Pommeret est ingénieur de l’école Nationale Supérieure de Techniques Avancées (énergie électronucléaire, 1987), docteur en Sciences (Chimie-Physique, 1991) et habilité à diriger les recherches (Chimie-Physique, 1998) de l’Université Paris-Sud 11. Il a créé et présidé l’interdivision énergie de la Société Chimique de France de janvier 2015 à décembre 2021. Il préside la Société Chimique de France depuis décembre 2021. Il est membre de la Commission énergie de la Société Française de Physique. Il est actuellement le Référent Énergie de la Direction de la Recherche Fondamentale du CEA. Il est l’auteur de plus de 100 publications dans le domaine de la chimie-physique et de l’énergie. 
Mis à jour le 12 juin 2024.